Sous la pression des Gilets jaunes, le gouvernement vient d’annoncer l’annulation de la hausse de la taxe carbone prévue en janvier. Preuve qu’un mouvement social peut le faire reculer.

Les Gilets jaunes montrent l’exemple : Tous ensemble pour des mesures d’urgence sociale et climatique

Sous la pression des Gilets jaunes, le gouvernement vient d’annoncer l’annulation de la hausse de la taxe carbone prévue en janvier, le gel des tarifs du gaz et de l’électricité et la suspension du durcissement prévu du contrôle technique. Preuve qu’un mouvement social peut le faire reculer.

La mobilisation Gilets Jaunes est avant tout une révolte populaire contre l’accroissement des inégalités sociales, résultat de la politique mise en œuvre par un gouvernement des riches, qui a commencé son exercice en supprimant l’ISF (Impôt de Solidarité sur la Fortune). De nombreux salariés, dont ceux du Technocentre et des sites Renault en région, participent aux actions des Gilets jaunes.

La hausse du prix de l’essence a servi de déclencheur. Mais les revendications des Gilets jaunes s’étendent bien au-delà : augmentation des salaires (à commencer par le SMIC), suppression de la CSG sur les retraites, arrêt de la casse des services publics dans les quartiers populaires et les communes rurales, rétablissement de l’ISF…

SUD Renault appelle les salariés à participer aux actions des Gilets Jaunes, et notamment aux manifestations du samedi 8 décembre 2018. Les cheminots, dont ceux de SUD Rail, appellent à se retrouver devant la gare Saint-Lazare à Paris. SUD Renault Guyancourt vous propose de les rejoindre.

Rendez-vous samedi 8 décembre à 11h30 devant la gare Saint-Lazare, aux côtés de cheminots, de postiers…

SUD Renault revendique :

• Une Augmentation Générale des Salaires de 300 € net par mois pour tous les salariés
• L’embauche en CDI des intérimaires et des prestataires qui le souhaitent
• La ré-internalisation des activités d’Ingénierie/Tertiaire externalisées ces dernières années

La direction de Renault porte une lourde responsabilité dans la situation sociale actuelle

Les injustices sociales, la difficulté de boucler ses fins de mois ne tombent pas du ciel. Le patronat en porte une lourde responsabilité. Le bilan social de Renault, c’est : la suppression de milliers d’emplois, le blocage des salaires, la multiplication des externalisations et des délocalisations, la fermeture de site et des licenciements chez les sous-traitants et fournisseurs automobiles, la hausse de la précarité et un recours massif à l’intérim en usine, des accords compétitivité qui ont dégradé fortement les conditions de travail...

Cela n’empêche pas Renault de toucher des centaines de millions d’euros de Crédit d’Impôt (CICE, CIR) et de multiples exonérations de cotisations sociales (dont la « ristourne Cramif »).

Pendant que le monde du travail est sommé de se serrer la ceinture, les plus grosses fortunes s’accroissent, les profits des entreprises du CAC40 explosent, comme Renault avec 5,2 milliards de bénéfices en 2017 et Ghosn avec ses 15 millions de rémunération (ou peut-être plus, vu les soupçons de fraude) !

Injustice fiscale : l’exemple de la TVA

Concernant les carburants, Renault comme tous les employeurs, bénéficie d’un remboursement de la TVA (qui représente plus de 20 % du prix des carburants). Jusqu’en 2017, ce remboursement (100% pour les VU et 80% pour les VP) ne s’effectuait que sur le Diesel.

Face à cette « injustice fiscale », le gouvernement a décidé de rembourser cette TVA aussi sur l’essence !

Les particuliers par contre n’ont pas droit à cette mansuétude. Non seulement, ils payent l’intégralité de la TVA sur l’essence et le Diesel, mais au nom de l’écologie, le gouvernement augmente les taxes sur le Diesel pour rattraper celles sur l’essence.

Vous avez dit écologie ?

Le gouvernement essaie de justifier la hausse de la taxe carbone sur les carburants par la défense de l’environnement. Mais il exonère en partie le patronat de celles-ci (exonération totale ou partielle de la TICPE pour le transport maritime, aéronautique ou routier, remboursement de la TVA sur les carburants…)

Chez Renault, comme chez tous les constructeurs automobile, le bilan carbone de chaque véhicule produit est alourdi par une organisation productiviste en flux tendu basée sur la réduction des coûts. D’où un manège incessant de camions et de porte-conteneurs à travers les continents et les océans.

Il est urgent d’organiser la production en prenant comme critère prioritaire la réduction des émissions polluantes (ce qui est bon pour la planète et répond aux besoins de la population), au lieu d’objectifs financiers à court terme basés sur la hausse de la Marge Opérationnelle.

SUD Renault appelle à participer à la « Marche mondiale pour le Climat »
Départ de la manif samedi 8 décembre à 14h Place du Trocadéro à Paris

Télécharger le tract du 6 décembre 2018