SUD Renault Cléon

Une salariée de Renault Cléon candidate aux élections CA

Publié le 7 septembre 2020   Version imprimable de cet article   



Du 5 au 8 octobre, les 50000 salariés du Groupe Renault en France sont appelés à élire leurs 3 représentants au Conseil d’Administration. Christine Taffin, spécialiste des Conditions de travail à Renault Flins, fait partie des candidats SUD. Prenez quelques minutes pour en savoir davantage...


Élection des administrateurs salariés : Votez SUD

Nos dirigeants nous expliquent aujourd’hui d’une seule voix que le Groupe Renault paye les conséquences d’un modèle économique qui reposait sur des objectifs de ventes toujours plus élevés, réalisés au détriment du prix de vente. Luca De Meo nous exhorte en prime à « ne nous sentir ni coupables, ni victimes du passé ». On comprend implicitement qu’il n’y aurait donc qu’un seul responsable : Carlos Ghosn.

Les administrateurs élus par les salariés « ni coupables, ni victimes » ?

D’un coup de baguette magique, tous les dirigeants ayant cautionné cette politique sont absous. C’est oublier un peu vite que le Conseil d’Administration (CA) a approuvé tous les plans stratégiques successifs de l’ère Ghosn. Il est en effet dans les attributions du CA de « déterminer, sur proposition du Directeur général, les orientations stratégiques de l’activité de la Société, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux » (extrait du règlement intérieur du CA).

De « Renault Contrat 2009 » (2006-2009) à « Drive the future » (2017-2022), en passant par « Drive the change » (2011-2016), les points communs de tous ces plans ont été une course effrénée aux volumes et la recherche d’une marge opérationnelle toujours plus élevée.

Or, personne n’a jamais entendu un administrateur exprimer auprès des salariés qui l’ont élu son scepticisme ou son désaccord, ni même ce qu’il a voté au Conseil d’Administration.

Le Conseil d’Administration a aussi reconduit Carlos Ghosn dans ses fonctions en 2018 et n’a jamais fondamentalement remis en cause la politique de rémunération scandaleuse des dirigeants.

Luca De Meo : « Nous allons changer de système et d’état d’esprit ». Chiche !

Selon le nouveau directeur général, « la bonne nouvelle, c’est que nous savons quoi faire. Nous allons passer de la course aux volumes à la création de valeur ». Pas de quoi s’inquiéter donc. Sauf pour les salariés malchanceux visés par le plan 2o22 de réduction des coûts fixes de 2 milliards d’euros et la fermeture de leur site.

Le diagnostic de la situation est toutefois bien plus grave et les remèdes à apporter bien plus profonds : si les accords de Groupe qui devaient nous engager dans « une nouvelle dynamique de croissance et de développement social de Renault en France » (2013) et assurer une « performance durable de Renault en France » (2017) ont failli, ils n’ont pas davantage répondu aux défis environnementaux et sociétaux colossaux de notre époque.

Le réchauffement climatique est là et ne doit plus être seulement une option marketing. D’autre part, la pandémie de Covid-19 a été l’occasion d’une prise de conscience de la nature des besoins essentiels d’une population, au premier rang desquels un tissu industriel régional capable de s’adapter et d’y répondre.

La « création de valeur » et la « profitabilité » promises pour demain renvoient à la rengaine de « croissance durable et rentable » d’hier ! Balayons tout cela et remplaçons ces concepts par ceux d’activités et de productions socialement utiles.

Pour assurer sa pérennité, Renault doit se transformer afin de contribuer au bien commun en préservant l’emploi et l’environnement.

Tous les salariés sont experts. Donnons-leur la parole !

A son arrivée, Luca De Meo a mis en place une équipe de 40 experts internes chargés de mettre en musique sa stratégie. Mais cela ne rendra pas le modèle de gouvernance du groupe plus démocratique. Chacun de nous, salarié du Groupe, est porteur d’expertises individuelles et collectives et applique quotidiennement ses savoir-faire sur les sites de fabrication ou d’ingénierie / tertiaire.

Confrontés à l’urgence climatique et sociale, nous avons tous le droit en tant que salarié, et le devoir en tant que citoyen, de nous exprimer : pour présenter notre vision du produit automobile et de sa place dans la société, pour proposer des innovations techniques et nos souhaits d’évolutions ou de transformations de la production.

SUD lance une grande initiative pour recueillir l’avis et les propositions des salariés :
Cliquez ici et participez à l’enquête « Renault et le monde d’après »

Les candidats SUD s’engagent à faire entendre votre voix et vos propositions au Conseil d’administration.

Les administrateurs salaries doivent s’opposer à toute fermeture de site et à toute suppression d’emplois

Il est en effet possible, en s’appuyant sur les métiers et les qualifications de l’ingénierie et des usines, de développer l’emploi à condition de revoir en profondeur les activités et les productions du Groupe :

  • En mettant la priorité sur la recherche, l’intégration et la production régionale de solutions non polluantes, l’allègement des véhicules, le stockage et la distribution d’énergies, ou encore le réusage de matières ou d’organes que nous produisons.
  • En diversifiant les activités. Les besoins sont immenses, de la micro-mobilité à la mobilité collective en passant par les services de mobilité. En utilisant aussi compétences et moyens de productions pour produire pour d’autres secteurs (exemples : moteurs électriques, santé…).

Pas de nouvelle stratégie sans davantage de justice sociale

Les transformations, ô combien urgentes et souhaitées par de plus en plus de salariés, doivent s’accompagner de mesures fortes en matière de justice sociale,

  • Réduire les écarts de rémunération entre le haut et le bas de l’échelle,
  • Plafonner les rémunérations des dirigeants,
  • Assurer l’équité des salaires des femmes et des hommes : à travail égal, salaire égal,
  • Réaffecter les dividendes en les investissant dans le capital humain et la recherche,
  • Diminuer le temps de travail pour travailler tous, sans perte de salaire,
  • Rendre le télétravail accessible à tous, avec des compensations financières.

Nous vivons un moment charnière. Il est capital qu’une voix singulière s’exprime au plus haut niveau de l’entreprise, au sein du Conseil d’Administration.

Votez SUD

Candidats SUD - Collège « Autres salariés » APR ETAM
Chrstine Taffin
Dominique Leclaire
Gwenaelle Moquet
Yacin Benboubaker
Christine Taffin
Dominique Leclaire
Gwenaelle Moquet
Yacin Benboubaker
Spécialiste Conditions
de travail
Préleveur Auditeur qualité
Cariste
Approvisionneur pièces
Renault Cléon
Sovab Batilly
Renault Douai
Renault Flins


Candidats SUD - Collège « Ingénieurs, cadres et assimilés »
Joseph Morel-Guillemaz
Sylvie Saguiol
Joseph Morel-Guillemaz
Sylvie Sanguiol
Pilote Innovation
Spécialiste métier simulation
numérique
Renault Guyancourt
Renault Guyancourt

Pourquoi serait-ce toujours aux salariés de payer les erreurs stratégiques ?






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