Barèmes Ingénieurs et Cadres 2022

Publié le 13 juin 2022 à 15h44 - Mis à jour le 27 juin 2022 à 11h18

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L’accord du 18 mars 2022 fixe le nouveau barème de rémunération minimum des Ingénieurs et Cadres de la Métallurgie. Cet accord est entré en vigueur à partir de sa date de dépôt.


Les barèmes de rémunération dépendent de la formule du temps de travail : forfait jour, forfait en heures annualisés ou mensualisés...

Base 35 heures

Pour les entreprises appliquant une durée hebdomadaire de travail effectif de 35 heures (151,66 heures par mois), le nouveau barème, également appelé « barème de principe » fixe une rémunération de 30 179 euros pour le coefficient 100.

Forfait annuel en heures

Pour une durée annuelle de travail comprise entre 1 607 et 1 767 heures, le coefficient 100 est porté à 34 706 euros à compter de 2022 (incluant la majoration de 15 % prévue pour ce type de forfait).

Pour une durée annuelle de travail comprise entre plus de 1 767 heures et 1 927 heures, la rémunération minimale du salarié classé au coefficient 100 est de 39 233 euros (incluant la majoration de 30 % prévue pour ce type de forfait).

Forfait annuel en jours

Le barème est établi sur une base de 218 jours de travail sur l’année. Il est applicable pour les ingénieurs et cadres à temps complet, quel que soit le nombre de jours sur l’année prévu par le contrat de travail, dans le cadre d’un forfait en jours sur l’année. Il ne concerne que les ingénieurs et cadres classés à partir du coefficient 80.

A partir de 2022, la rémunération minimale du salarié classé au coefficient 100 est de 39 233 euros (incluant la majoration de 30 % prévue pour ce type de forfait).

Forfait sans référence horaire

Ce dernier barème s’adresse aux salariés cadres dont le niveau de responsabilités ainsi que la grande autonomie dans l’organisation de leur emploi du temps et la prise de décisions, impliquent qu’ils ne peuvent être soumis à la réglementation de la durée du travail.

Pour ces salariés, la rémunération du coefficient 100 est fixée à 46 853 euros à partir de 2022.

Ce barème ne s’applique pas aux cadres classés aux coefficients 60, 68 et 76 et inclut la majoration de 30 % prévue pour ce type de forfait.
 

Coefficient Forfait jours sans référence horaire Forfait 218 jours ou 1768 h sur l’année Forfait 1607 h sur l’année Base mensualisée de 151,66 h
60 - - 23 600 € 20 552 €
68 - - 23 600 € 20 552 €
76 - - 26 377 € 22 936 €
80 46 853 € 31 386 € 27 765 € 24 143 €
84 46 853 € 32 956 € 29 153 € 25 350 €
86 46 853 € 33 740 € 29 847 € 25 954 €
92 46 853 € 36 094 € 31 930 € 27 765 €
100 46 853 € 39 233 € 34 706 € 30 179 €
108 46 853 € 42 371 € 37 482 € 32 593 €
114 46 853 € 44 725 € 39 565 € 34 404 €
120 47 079 € 47 079 € 41 647 € 36 215 €
125 49 041 € 49 041 € 43 383 € 37 724 €
130 51 003 € 51 003 € 45 118 € 39 233 €
135 52 964 € 52 964 € 46 853 € 40 742 €
180 62 471 € 62 471- € 62 471 €
240 83 294 € 83 294 € 83 294 €
Télécharger l’accord national du 18 mars 2022
Télécharger l’accord national du 18 mars 2022 signé

En vue de la fixation des barèmes de salaires minima pour 2023, une négociation doit s’ouvrir dès le mois de novembre 2022. Ces négociations pour 2023 seront les dernières dans le cadre de la convention collective des ingénieurs et cadres de la métallurgie du 13 mars 1972. En effet, à compter du 1er janvier 2024, entrera en vigueur la convention collective nationale de la métallurgie du 7 février 2022 qui prévoit un barème unique, négocié au niveau national, pour les ouvriers, ETAM, ingénieurs et cadres.


 

Commentaires


  • A l’issue de deux réunions de négociation, le patronat de la Métallurgie refuse d’augmenter les minima de salaire des Ingénieurs et Cadres pour 2023 alors que la hausse de l’inflation se poursuit.

    Les signataires de la nouvelle convention collective Métallurgie (CFDT, CFE/CGC et FO) qui doit mettre en place en 2024 des nouvelles grilles de salaire (selon le poste occupé et non plus selon la classification du salarié) se sentent méprisés par le patronat alors qu’ils croyaient être leur « partenaire » : « Il y a tout juste un an, nous nous félicitions de la signature de la convention collective nationale préfigurant une industrie alliant performance économique et progrès social. Force est de constater que cette année, la volonté du compromis n’est plus de mise pour les négociateurs patronaux. » (Communiqué CFDT CFE-CGC FO en pièce jointe)

    Cela augure mal des négociations qui vont se poursuivre sur les minima des salariés non-cadres (ouvriers et techniciens). Le patronat de la Métallurgie aura bien mérité une bonne vague de grève sur les salaires.

    Voir en ligne : Échec des négociations sur les minima ingénieurs et cadres dans la métallurgie



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