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Renault, tes emplois foutent le camp !
Publié le 14 novembre 2025 à 16h05 - Mis à jour le 14 novembre 2025 à 18h54
La direction du groupe Renault vient d’annoncer un nouveau plan massif de suppressions de postes en France. Celle-ci poursuit la politique de Luca De Meo d’externalisations et de délocalisations pour garantir ses marges et satisfaire les gros actionnaires. Une fuite en avant autodestructrice.
Le Directeur des Ressources Humaines France, Maximilien Fleury, est monté au créneau en interne pour justifier ce nouveau plan : « L’industrie automobile traverse une période de turbulences », par conséquent « Renault Group doit poursuivre sa transformation et maintenir ses efforts de réduction des frais fixes pour se maintenir. » Résultat : un nouveau plan massif de suppressions de postes en France.
Le DRH France se félicite que ces suppressions d’emplois pourront se faire dans le cadre du « Contrat Social France » signé en décembre 2024 par la CFE-CGC, la CFDT et FO : « En France, la signature de l’accord Contrat Social France en décembre 2024 permet de répondre aux différents enjeux d’adaptation des emplois et compétences. En effet, il met à disposition de l’entreprise une boîte à outils standardisée, homogénéisée et commune à toutes les entités du Groupe en France. Et, ce sont certains de ces outils que nous comptons utiliser pour poursuivre la transformation du Groupe. » Cet accord a en effet donné la main à la direction qui peut supprimer des postes quand ça lui chante, sans devoir se justifier ni renégocier les conditions de départs à chaque fois, et qui lui évite le coût politique d’un plan social.
Ces suppressions de postes s’opéreront d’abord par des Dispenses d’Activité (DA). Elles s’ajouteront à celles déjà en cours dans l’Ingénierie Produit. Tous les salariés qui sont à 3 ans maximum de l’âge du départ à la retraite à taux plein du régime général de la sécurité sociale pourront se porter candidat, selon le calendrier suivant :
- Ouverture du dispositif du 4 décembre 2025 au 1er janvier 2027
- 4 décembre 2025 pour les cols blancs Tertiaire et Industrie
- 26 janvier 2026 pour les cols bleus
Dans ce dispositif, le salarié reste aux effectifs tout en étant dispensé d’activité. Il touche une indemnisation brute mensuelle équivalent à 72% de la rémunération moyenne perçue les 12 mois précédant l’entrée dans le dispositif (après déduction des sommes à caractère exceptionnel). Le salarié perd en plus une partie des primes d’intéressement. La perte de revenus est donc importante. C’est, à l’inverse, un gain conséquent pour Renault, qui n’a pas à verser non plus d’indemnités supplémentaires de licenciement comme dans un PSE.
Pratiquement toutes les entités du groupe Renault en France sont concernées (sauf RRG et Sodicam 2), à savoir : Renault sas, The Remakers, Ampere (sas, Cléon, ST et Electricity), Alpine (Dieppe, Cars et Racing), ACI Villeurbanne, Sofrastock (SFKI), SOVAB, Qstomize, Renault Digital et la DIAC.
Renault va aussi pouvoir mettre en oeuvre de nouvelles RCC (Rupture Conventionnelle Collective) en 2026 dans certains secteurs et pour certains métiers, comme il est prévu dans le « Contrat Social France ».
La direction n’a pas précisé le nombre potentiel de départs en DA dans tout le groupe, sachant qu’elle a déjà évalué à 350 les DA dans l’Ingénierie Produit, ni celui en RCC. Il pourrait donc y avoir un nombre à 4 chiffres de départs au total. Début octobre, le média en ligne L’informé évaluait à 3000 le nombre probable de suppressions d’emplois sans avoir été démenti par la direction.
La direction annonce aussi des recrutements en usine et dans certains métiers critiques, mais ils seront inférieurs aux départs. Les annonces concernent :
- 800 recrutements en CDI dans les usines françaises sur les prochaines années
- Des recrutements ciblés dans les métiers techniques et tertiaires afin de répondre aux besoins en compétences critiques du Groupe
Ces annonces sont censées compenser, ou du moins relativiser, le nombre de départs. Elles incluent parfois des embauches déjà annoncées auparavant. Par expérience, elles ne sont pas forcément suivies d’effet et les recrutements réels sont bien souvent en-dessous des déclarations d’intention.
Les effectifs vont donc continuer à décroître en France, avec une potentielle surcharge de travail pour celles et ceux qui restent en activité et une perte irrémédiable de nombreuses compétences.
Cette baisse des effectif est le résultat d’une politique d’externalisation et de délocalisation menée depuis des années en vue d’augmenter les marges à court terme et de satisfaire les gros actionnaires. La nouvelle direction du groupe poursuit la politique de Luca De Meo. On est donc loin de la réindustrialisation. Il faut mettre un terme à cette fuite en avant destructrice d’emploi et de conditions de travail.




